lundi 30 juillet 2007

SAPMP (projet de marché d’électricité d’Afrique australe) démarrage en novembre, par la réfection de la ligne Inga-Katanga...avec 4 ans de retard ?!

Source : mediacongo.net, L'Observateur
Date de survenance : 30 (?) juillet 207
Date de première publication sur Internet : 31 juillet 2007

Texte intégral :
Le projet de marché d’électricité d’Afrique australe démarre en novembre.

L’objectif essentiel de la partie B de la phase 1 du SAPMP concerne l’accroissement de 300 à 500 mégawatts de la capacité de transit du corridor d’exportation d’électricité de la RDC vers les pays du SAAP (Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie, Tanzanie et Zimbabwe).

Bien qu’approuvé par la Banque mondiale en novembre 2003 en faveur de la RDC, le projet n’a jamais démarré.
Et pour cause ?

Sam O’Brien Kumi, chef du projet à la Banque mondiale à Washington, actuellement en séjour à Kinshasa, l’a expliqué à un groupe de journalistes au cours d’un entretien à la mission résidente de la Banque.

A en croire cet expert, l’objectif du projet est de promouvoir un marché énergétique efficace au sein de la SADC, afin de créer les conditions favorables à l’intensification des investissements, accroître la concurrence et favoriser l’intégration économique régionale.

La RDC devait, à partir du site d’Inga jusqu’à la frontière de Kasumbalesa, au Katanga, exporter l’électricité vers les pays du SAPP, grâce à une interconnexion. Malheureusement, le projet a connu un retard dans sa mise en exécution.
Et pourtant, initialement, il devait être clôturé le 31 décembre 2007.
Tout reste encore à faire.

Un retard de 4 ans.

Selon Sam O’Brien Kumi, le projet a connu véritablement un retard de 4 ans.
Et cela est considérable.
Ce retard est consécutif au contexte politique de la RDC qui n’a pas permis le démarrage du projet.
Actuellement, celui-ci est dans une phase d’implémentation.
C’est vers novembre que le projet va véritablement démarrer et devra prendre fin en 2011, selon les prévisions.

Actuellement, c’est l’étape de conclusion des contrats.
Concrètement, il va s’agir dans ce projet de réhabiliter et moderniser la ligne haute tension d’électricité entre la centrale hydroélectrique d’Inga et Kolwezi, puis Kasumbalesa.
De sa prestation, il ressort que la ligne de transport de courant Inga–Katanga est restée pendant très longtemps sans réhabilitation.

Ainsi, les performances techniques du système de transport se sont dégradées au fil de temps pendant près de 30 ans.
Conséquence :
les contrats d’exportation d’électricité conclus avec les autres pays de la SADC n’ont pas été respectés.
D’où la nécessité de restaurer et moderniser tout le système de transport vers l’Afrique australe, via le Katanga.

Actuellement, la capacité de transport sur la ligne haute tension Inga–Kolwezi a baissé entre 300 et 250 mégawatts.
Au terme du projet, l’objectif est de retrouver la capacité initiale de 500 mégawatts d’électricité transportée.

Pour mémoire, le SAPMP comprend 10 composantes.

La composante 1 concerne le renforcement et la réhabilitation de la ligne de transport du courant direct entre Inga et Kolwezi.
Et cela, grâce à des services consultatifs techniques et l’acquisition d’équipement.

Quant à la composante 2, elle porte sur les travaux de réhabilitation du réseau de courant alternatif entre Kolwezi et Karavia, le poste d’interface de courant alternatif d’Inga et la ligne de transport d’électricité entre Karavia et la frontière du territoire de la RDC.

La composante 3 a trait à la construction des lignes de transport d’électricité de Fungurume et Karavia, et de Karavia et la frontière de la RDC.

Dans la composante 4, il est question d’étude de préparation des spécifications techniques et de fonctionnement nécessaires à l’exécution du projet.

La Banque mondiale a 2 projets dans l’électricité.

La composante 5 concerne la réalisation d’infrastructures communautaires (santé, hydraulique, assainissement) au bénéfice des populations le long du parcours de la ligne de transport d’électricité entre Fungurume et Karavia, et entre Karavia et la frontière de la Zambie,…

La composante 8 porte sur le renforcement des capacités des agents de la Snel, en matière d’exportation d’électricité.
A travers le SAPMP, il sera mis en place un bon système de gestion d’électricité, grâce à la fibre optique pour les télécommunications à haut débit.
Pour bien transporter le courant d’Inga au Katanga, il faut avoir des données et des informations.
D’où l’importance des capacités en télécommunications.

Quant aux capacités en surplus, elles seront disponibilisées pour le secteur privé. Cela va permettre à la RDC de baisser ses coûts de télécommunications.
La mise en place de ce volet télécommunications va permettre à la RDC de se connecter au câble sous-marin SAT 3 qui passe le long de la côte atlantique.
A partir de la centrale d’Inga, cette connexion avec la Côte d’Ivoire de l’Océan Atlantique pourrait bénéficier à tout le pays, a renchéri Sam O’Brien.

Toutefois, celui-ci a tenu à souligner que le SAPMP ne concerne que la fiabilisation et la modernisation de la ligne de transport Inga–Katanga.
Pour la fiabilisation et la mise à niveau des installations d’Inga (turbines et autres), la Banque mondiale a approuvé en mai 2007, un don de 300 millions USD en faveur de la Snel.

Il est question dans ce nouveau projet d’accroître la disponibilité et la fiabilité d’énergie électrique à faible coût en RDC et dans les pays d’Afrique australe et centrale.

Et cela, grâce à la remise à niveau des centrales d’Inga 1 et 2, à la construction d’une deuxième ligne de transport d’Inga à Kinshasa, la remise à niveau et à l’extension du réseau d’alimentation en électricité à Kinshasa.

Comme on le constate, il s’agit de 2 projets tout à fait distincts.
Mais, les 2 sont complémentaires, a conclu Sam O’Brien Kumi.

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Note du collecteur :

les composantes 6, 7, 9 et 10 se sont volatisées, semble-t-il !...


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