mercredi 18 juillet 2007

Gouvernorat & gouv. provincial : les entreprises minières sommées à cultiver le maïs ! ...Qui va faire comprendre certaines choses à Katumbi ? !....

Source : Radio Okapi
Date de survenance : 18 juillet 2007
Date de première publication sur Internet : 20 juillet 2007

Texte intégral :
Lubumbashi : les entreprises minières sommées à cultiver le maïs !

La décision est tombée ce mercredi.
Elle émane du gouvernement de province.
Selon Moïse Katumbi, l’objectif est de combattre la malnutrition qui sévit au Katanga, rapporte radiookapi.net

Les opérateurs miniers ont accueilli favorablement cette initiative.
Selon le gouvernement provincial, ces entreprises devraient déjà être à l'œuvre d'ici le début de la campagne agricole 2007-2008.

Le ministre de l'agriculture, pêche, élevage et développement rural a réuni mercredi les opérateurs miniers du Katanga.
Juvenal Kitungwa Lugoma leur a annoncé que la province du Katanga se trouvait dans une situation d'insécurité alimentaire absolue :
1.280.000 tonnes de maïs par mois (...ou par an ? Note du collecteur) devraient être consommés normalement par la population du Katanga.
Environ 500.000 tonnes seulement sont disponibles.
Ce qui implique un déficit de 50% (...au moins ! Note du collecteur) dans la production du maïs.

Selon Juvenal Kitungwa, pour combler ce déficit, le Katanga est obligé de recourir aux importations.
« Pour combler ce déficit, souvent, on recourt aux importations.
Alors, pour essayer de parer à cette difficulté, nous considérons que la sécurité alimentaire doit passer avant tout par une production au niveau intérieur de la province
. »

Les opérateurs miniers affirment avoir accueilli favorablement cette initiative.
Ils précisent en revanche que la mise en application de cette initiative exige quelques préalables.
Felicien Yamba Tshibangu, président de la fédération des entreprises du Congo :
« C'est une bonne initiative.
Nous l'avons saluée.
Mais, il y a encore un peu des préalables.
A l'issue de la réunion, il a été prévu qu'on fasse des commissions.
Mais d'abord, nous avons eu l'information.
Nous allons l'étudier et puis nous allons donner des réponses concrètes au moment opportun


Le gouvernement provincial précise que l'exécution de ce projet est obligatoire.
Selon le code minier, les entreprises minières doivent s'investir dans le secteur social et de développement des populations locales.

* * * * * *
Notes du collecteur :

1/ quelqu'un pourrait-il expliquer à Katumbi que ...
" à chacun son métier", que "gouverner, c'est prévoir", que s'ils avaient été POLIS et EFFICENTS, lui (en novembre 2006, via www.tpmazembe.com) et son fils Champion (!) (le 1er mai 2007, via son blog...) auraient répondu à mes messages, directement liés à cette problématique de la malnutrition au Katanga, dans les hôpitaux et ailleurs...

2/ Katumbi a déclaré récemment, lors de l'énumération de divers "cadeaux" offerts à une multitude d'administrations et organisations (y compris 2 ambulances...à Kinshasa, qui semble donc faire partie du Katanga, selon lui. S'il a trop d'argent, le Nord-Katanga, futur Haut-Lomami, a de multiples fléaux à combattre : détails disponibles un peu partout, chez moi s'il ne les trouve pas)qu'il va "bientôt lancer un site Internet où toutes les actions et dépenses de la province seront affichées" (texte reconstitué, je n'ai pas le temps de le rechercher mais je peux le retrouver)...
Que ne l'a-t-il fait depuis des mois et des mois ????????

Je suis désolé de constater que la grande et riche province du Katanga, et son grand et riche gouverneur, ne disposent pas d'un simple site vitrine ni même d'UNE adresse électronique !
Chaque jour ou presque, quelqu'un arrive sur cette "Gazette" en cherchant sur Internet "coordonnées de Moise Katumbi" ou "adresse électronique gouvernorat katanga"...et d'autres informations tout aussi basiques telles :
"plan de Lubumbashi " ou "investir à Lubumbashi", etc.

3/ Je signale que, du temps des splendeurs de l'UMHK et de la Gécamines, elles avaient des champs de maïs "conséquents" (15.0000 hectares ?), EFFECTIVEMENT gérés (rotation des cultures,...) au nord-Katanga (Manono), car le terrain et les conditions climatiques s'y prêtent mieux qu'au sud-Katanga.
Témoignage recueilli en 2004 d'un ancien responsable...

4/Je signale aussi que maïs et manioc sont des cultures d'importation,imposées(ainsi que leur mécanisation, leur industrialisation) par le colonisateur pour nourrir les masses humaines (locales et surtout "importées"...) nécessaires par l'exploitation industrielle forcenée du Haut-Katanga.

D'autres cultures, d'autres modes de cultures sont possibles, plus adaptés à la réalité socio-climatique du Haut-Katanga, qui créent et assurent nombres d'emplois (= exploitations agricoles familiales, artisanales voire urbaines ou péri-urbaines) plus valorisants et moins pénibles que le travail de mineur, de creuseurs, de portefaix (voir article Syfia Grands Lacs sur "La Gazette de Kolwezi" de ce jour...).

Outre qu'il devrait être moins impulsif, plus réfléchi (et renseigné, documenté, informé), et plus respectueux, Katumbi devrait aussi veiller à bien s'entourer, à bien choisir les "experts" qui influencent son gouvernement, y compris dans le domaine agricole, y compris quand ils sont généreusement (!) "offerts par le Nord"...

Je sais de quoi (ou plutôt de qui) je parle :
pour lui, en juin 2004, "On ne peut rien faire pour le Katanga car vous êtes enclavés ! Si vous étiez au Bas-Congo, on pourrait vous aider"...et, de toute façon, selon cet "expert agricole", il ne fallait pas chercher à produire de l'alimentaire à bas prix au Katanga : "Investissez à Kin ou au Kasaï, car là, ils ont de l'argent pour acheter des produits chers" !...

5/ Qu'il serait temps de cesser de reproduire les schémas de pensée hérités de la colonisation (régime des concessions, absence d'Etat mais "délégation" (!) des fonctions régaliennes aux "concessions", véritables états dans l'Etat...) et de se comporter en véritable Etat, qui ASSUME ses fonctions :
dans un pays "normal", les entreprises paient leurs impôts et taxes locaux, régionaux, nationaux, c'est tout (et elles respectent un tant soit peu lois et règlements...).

L'Etat, la "res publica", au niveau local/régional/national gère ces impôts et taxes et ASSUME, à CHAQUE niveau, ses PREROGATIVES, plus ou moins bien, plus ou moins complètement.
Je signale à propos de prérogatives que celles d'un gouverneur de province de la RDC sont définies par la constitution, qu'elles ne sont pas indéfinies, infinies...


Fin (temporaire) de ce coup de gueule.

Lien vers le texte original, intégral

Aucun commentaire: